lundi 30 août 2010

Critique #10 : Cul de Sac Volume 1


Cul de Sac nous présente la vie quotidienne d'Alice Otterloop, une petite fille de 4 ans. Entourée de sa famille, de ses amis et du cochon d'Inde le plus cool de la terre, elle vit des aventures loufoques. Alice est curieuse, intelligente, parfois agaçante (surtout envers son frère). Elle s'émerveille pour un rien. Elle a des idées farfelues. Bref, c'est une vraie fillette.

Richard Thompson nous propose un comic strip d'un excellent niveau. A travers sa galerie de personnages, il nous donne le sourire. Vous aurez même l'occasion de rire à gorge déployée tellement certains strips sont hilarants. L'auteur maitrise son sujet. Le rythme des strips est très bon. Les gags sont bien amenés. On peut dire que globalement les strips se lisent de manière indépendante. Toutefois, lus dans l'ordre, on constate que le tout forme une histoire. Un des points qui font le succès de Cul de Sac est la bonne caractérisation des personnages. Les enfants ont vraiment des comportements d'enfant. Les parents ont des réactions crédibles et en même temps amusantes vis à vis de leurs enfants. Mr Danders, le cochon d'Inde, est un des animaux les plus drôles existant dans le monde du comic strip (je vous conseille vivement de lire ses aventures pour retrouver son amour d'enfance). Le style graphique employé est très simple. Certains trouveront peut être ce style graphique moche. On pourra leur rétorquer qu'ils n'ont rien compris à l'oeuvre. Il ne s'agit pas ici d'adopter un style réaliste qui aurait nécessairement fait perdre une partie du charme d'Alice et de ses amis.

Cul de Sac est clairement une réussite. Richard Thompson est sur la bonne voie pour devenir un auteur qui marquera l'Histoire du comic strip. Au jour d'aujourd'hui, on peut clairement dire que son strip est une des meilleures productions de ces dernières années (peut être même la meilleure depuis la fin de Calvin and Hobbes). Au passage, on peut noter que dans cette édition (que ce soit en VO (chez Andrews McMeel) ou en VF (chez Delcourt)) figure une préface élogieuse (et justifiée) de Bill Watterson, le créateur de Calvin and Hobbes. Et pour avoir réussi à sortir ce maitre du comic strip de son mutisme, il fallait au moins une oeuvre du niveau de celle de Richard Thompson. Je ne saurais trop vous conseiller d'au minimum feuilleter et lire quelques strips chez votre libraire. Cela devrait vous suffire à devenir fan.

Note globale : /5
Note du livre : /5

5 commentaires :

  1. Bonjour,

    un heureux hasard vient de me faire découvrir votre blogue que je suivrai de façon régulière, j'aime beaucoup les comic strips. Je ne connaissais pas Cul de sac que je vais m'empresser de lire en version originale probablement. C'est vrai que de réussir à faire parler Bill Watterson est un exploit en soi. Merci!
    Monsieur F.

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  2. Il y a plusieurs mois de cela, étant à la recherche d'un nouveau comic strip (sans trop y croire) qui pourrait me plaire, je tombe sur un cul de sac. :)
    Quand, en plus, je vois qu'il y a une préface de Bill Watterson, je m'empresse de la lire.. J'étais tout excité à l'idée d'avoir peut-être trouvé un nouveau comic strip à dévoré!
    Je ne sais pas pourquoi.. est-ce la traduction française qui est mal faite ou est-ce que je suis passé à côté d'un truc?... mais je me suis ennuyé ferme. Je ne l'ai pas trouvé nul, mais je m'ennuyais.. ma gorge ne s'est pas déployée.
    J'ai acheté le deuxième tome, voulant donner une autre chance.. je me suis forcé à le lire jusqu'au bout, je n'y prenais pas de plaisir réel. Le dessin est sympa, mais je n'arrive pas à rentrer dedans. Par exemple, je ne comprends pas pourquoi certains mots sont soulignés. Je comprends bien que c'est pour appuyé le mot, mais quelques fois on dirait que c'est souligné au pif. Encore une fois, est-ce que ça viendrait de la version française et d'une mauvaise traduction?
    Je me retrouve vraiment dans un cul de sac avec ce strip, je ne comprends pas ce qui m'échappe.

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    1. Ca arrive parfois. C'est difficile de fédérer tout le monde quand l'humour est le pilier d'une BD.

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  3. Je vais attendre quelques mois et essayer de le relire, sait-on jamais.

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