lundi 27 septembre 2010

Critique #20 : Complete Peanuts Box Set 1


Est-il nécessaire de présenter le chef d'oeuvre de Charles Schulz, un des grands maitres de la bande dessinée mondiale ? Je ne pense pas. Tout le monde connait Snoopy, Charlie Brown et leurs amis. Ce gang d'enfants attendrissants, amusants, qui donne au lecteur un sentiment de nostalgie est attachant. Car l'oeuvre de Schulz n'a pas pris une ride. Ce comic strip passe les âges de bien belle manière. Les propos des enfants (et les réflexions de Snoopy) sont toujours d'actualité. Ca reste une lecture indispensable.

Nous allons plutôt nous attarder un peu sur le format de cette édition. L'éditeur Fantagraphics a décidé de proposer l'intégralité des strips (même ceux jamais réédités depuis leur première parution) dans une superbe édition qui ravira tous les fans, les collectionneurs, et même les personnes qui souhaiteraient découvrir cette oeuvre. L'éditeur nous propose donc dans ces coffrets quatre années de strips (de fin1950 à 1954) répartis dans deux livres. Chaque tome est au format à l'italienne (hardcover), compte un peu plus de 300 pages. Le design des tomes a été confié à l'artiste Seth (qu'il faut féliciter). Le papier est de bonne qualité et permet une reproduction parfaire des strips. Vous aurez l'occasion de découvrir dans ces deux premiers tomes deux préfaces d'artistes (Walter Kronkite et Garrison Keillor), lesdites préfaces étant intéressantes. Le tout est proposé dans un joli coffret (également designé par Seth).


Au final, le seul obstacle à cet achat ne peut être que la barrière de la langue (le prix étant ridiculement bas pour un tel coffret (trouvable à 30$ sur le net)). Il ne faut pas un niveau de compréhension anglaise élevée pour apprécier ces strips. Mais au cas où vous seriez anglophobe, sachez qu'il existe une édition française en tout point similaire à la version Fantagraphics. Par contre, niveau prix, il faut savoir que vous devrez débourser plus (quasiment deux fois plus).

Toujours est-il que tout fan de comic strip (et de bande dessinée en général) se doit d'avoir les Peanuts dans sa collection.

Note Globale : /5
Note du livre : /5

NB : Je vous proposerais dans les semaines à venir un dossier sur les Peanuts.

jeudi 23 septembre 2010

Critique #19 : Dan Dare Volume 1


Nous sommes dans les années 1950. L'Homme est en pleine période de conquête de l'espace infini. L'armée Britannique a un projet qu'elle compte bien mener à son terme : conquérir la planète Venus. C'est dans cette optique qu'elle envoie plusieurs navettes spatiales. Malheureusement, tout contact est rompu à proximité de ladite planète. Et ce pour une raison inconnue. Le projet risquant d'être annulé, les dirigeants décident d'envoyer une dernière expédition qui tentera de découvrir les raisons de la perte de contact. C'est le Colonel Daniel McGregor Dare (aka Dan Dare) qui a la charge de prendre le commandement de cette expédition. Il ne sait pas encore qu'il va à la rencontre d'aventures fabuleuses mais également très dangereuses...

Le comic strip Dan Dare - pilote du futur a été initialement publié dans le magazine Eagle (un hebdomadaire anglais qui proposait divers comic strips). C'est en 1950 (le 14 avril) que le colonel Dan Dare fait son apparition. Il a été la figure de proue du magazine pendant une douzaine d'année. Le lecteur de l'époque avait donc le droit à deux pages (en grand format et en couleurs) de Dan Dare chaque semaine. Le comic strip durera jusqu'à la fin des années 60 avant de s'éteindre (il est à noter qu'il y a eu un relaunch décevant du strip dans les années 80 et une version comic book il y a quelques années chez Virgin Comics). Mais au final, Dan Dare est devenu un classique de la bande dessinée grâce aux deux décennies de strips proposés au milieu du XXème Siècle.

C'est donc avec plaisir que nous avons l'occasion de découvrir l'intégralité de cette période (et peut être du relaunch dans un futur plus ou moins proche) dans une belle édition proposée par l'éditeur Titan Books. Ce dernier a créé une collection qu'on pourrait qualifier de luxuese. Chaque tome est un hardcover d'environ 100-120 pages (le nombre de pages fluctue selon les histoires), les pages étant en couleur. L'édition propose également des bonus très intéressants (interviews, articles autour de Dan Dare...).

Ce premier volume est une grande réussite. Il nous propose la première partie de la première aventure de Dan Dare. L'histoire est tout simplement passionnante à lire. Il est vraiment fascinant de voir à quel point l'imagination de Frank Hampson était grande. Sa description de Venus, de ses peuplades, de leur passé, des technologies utilisées,... est convaincante et crédible. Sur ce point, on pourrait rapprocher son talent de celui d'Alex Raymond avec son Flash Gordon. L'ambiance globale des deux strips est assez similaire. Mais je dirais que Frank Hampson a une meilleure maitrise du genre science fiction. Je trouve qu'il gère mieux ses plots, ses rebondissements... Il y a également le fait qu'il a pu profiter des avancées technologiques de l'Homme pour rendre son histoire encore plus crédible. Graphiquement, c'est très très bon. Les personnages sont reconnaissables aisément. Le chara design des humains et des "Vénusiens" est bien pensé (je pense en particulier à l'empereur Mongo dont le design me plait énormément). L'apparence globale de Venus est également très intéressante. Il est à noté que la couleur est très bien utilisée.

Au final, Dan Dare peut être considéré comme une lecture indispensable; que l'on soit amateur ou pas de science fiction.

Note globale : /5
Note du livre : /5

mercredi 22 septembre 2010

Vie du Blog #2: Premier remaniement!!! ^^

Eh oui, à l'heure où Sir Nabot 1er va changer son roster, je vais effectuer un remaniement de l'organisation du blog.

Même si l'objectif d'une chronique tous les deux jours est atteignable, je vais réduire le rythme de publication. Et ce pour deux raisons :

- Si je continue sur ce rythme, je serais rapidement en manque de matériel à critiquer (disons dans les deux mois à venir). Tout ça parce que mon rythme de lecture est beaucoup plus faible que le rythme de publication (en pratique, je jongle entre la lecture de plusieurs ouvrages. Je dois avoir en tout une trentaine de TP/HC en cours ou en attente de lecture).
- Il faut que je libère un peu de mon temps libre pour faire autre chose.

Je vous propose donc de vous donner rendez-vous deux fois par semaine (le lundi et le jeudi) pour retrouver une nouvelle critique. Et à côté de ça, il y aura de manière irrégulière d'autres publications qui auront bien évidemment pour thème le comic strip mais pas forcément UN comic strip. Pour vous donner un exemple, j'ai commencé à lire le Hors Série du magazine Beaux Arts consacré à la bande dessinée Américaine. Une partie de ce HS concerne le comic strip. Je vous ferais un compte rendu de ce magazine et voir si il vaut le coup.

Au passage, je vous signale que j'ai "installé" un module qui vous permet de récupérer le flux RSS du blog (il se trouve dans la colonne de droite) . Ca vous permettra d'être au courant sans venir sur le blog d'une nouvelle publication.

Voilà voilà. Rendez-vous donc demain pour une nouvelle critique, critique qui parlera du premier HC des aventures de Dan Dare!

lundi 20 septembre 2010

Critique #18 : Beetle Bailey Volume 1


Beetle Bailey ou le paresseux de l'armée américaine. Mort Walker a commencé à publier ce comic strip en 1950 (le 4 Septembre pour être précis). Il nous propose à travers ce strip les aventures humoristiques de Beetle Bailey, un jeune homme qui se retrouve enrôlé dans l'armée américaine pour effectuer son service militaire obligatoire.

Ce qui fait la différence entre Bailey et le quidam du coin : un énorme poil dans la main. Si on devait comparer ce personnage à un personnage de BD de nos contrées, on penserait forcément à Gaston Lagaffe. Bailey adore en faire le moins possible. Il se trouve toujours des excuses pour ne pas effectuer ses tâches. Il a également un don pour l'étourderie. Don qui exaspère son sergent (ce qui est compréhensible dans la mesure où ce dernier est souvent la victime involontaire de Bailey).

Dans ce premier volume, vous retrouverez les strips publiés entre le 4 septembre 1950 et le 31 décembre 1952. Cette lecture nous montre (sous un jour humoristique bien évidemment) la vie en caserne d'apprentis soldats. On aura l'occasion de lire des séquences traitant des corvées, des manoeuvres, des séances d'exercice, des permissions... C'est très souvent amusant. Les gags sont soutenus par un style graphique très cartoony qui renforcent le côté humoristique.

L'éditeur Checker nous propose une édition de très belle facture. En effet, le livre est un hardcover à l'italienne de 280 pages. En plus des strips, l'éditeur a inclus une section bonus avec une présentation assez poussée du strip et également des strips non publiés. On retrouve également à côté de certains strips des petites annotations de Mort Walker indiquant un fait marquant dans l'histoire de ce comic strip.

Au final, Beetle Bailey est un comic strip a découvrir grâce auquel vous passerez un agréable moment. Il reste maintenant à espérer que Checker va publier la suite. A noter que l'éditeur anglais Titan Books va également sortir un ouvrage sur Beetle Bailey qui proposera les strips parus aux alentours de 1975.

Note Globale : /5
Note du livre : et demi /5

vendredi 17 septembre 2010

Critique #17 : Flash Gordon Volume 1


Flash Gordon, le célèbre Flash Gordon, est un des premiers grands héros de science fiction en bande dessinée. Créé en 1934 par Alex Raymond, il fait partie aujourd'hui de l'imaginaire collectif. Alex Raymond a créé ce personnage (et ce comic strip) à la demande du King Features Syndicate (une des grosses "agences" de l'époque dans le monde de l'édition de journaux) qui souhaitait trouver un concurrent solide à un autre personnage de comic strip : Buck Rogers (premières apparitions en 1929). Il créa donc un sunday strip qui au fur et à mesure devint une référence en matière de comic strip.

Le comic strip Flash Gordon raconte les aventures de héros du même nom, de son amie Dale Arden et du professeur Zarkov sur la planète Mongo. Ils doivent faire face à une adversité inconnue pour eux. Ils devront notamment affronter les troupes de l'Empereur Ming et de sa fille la princesse Aurora. Heureusement pour eux, ils ne seront pas seuls.

Il est bon de rappeler de temps en temps certaines choses. L'une d'entre elles est qu'Alex Raymond est un des meilleurs artistes que le monde de la bande dessinée (et donc du comic strip) ait pu connaitre. Lorsqu'il crée Flash Gordon, l'être humain commence à peine à créer des fusées qui parcourent quelques centaines de kilomètres et l'aviation n'est pas très développée. On ne peut donc qu'être admiratif du travail de cet auteur à l'imagination débordante. A travers les quatre premiers chapitres de ce volume, il nous fait littéralement voyager. On se retrouve dans un monde inconnu où l'hostilité semble être la norme. Alex Raymond a créé un monde tout à fait crédible avec des peuplades convaincantes. En plus d'histoires complétement captivantes (remplies d'aventure, de courage, d'émotion, et aussi d'un peu d'humour), il propose un style graphique riche en couleurs. Le design des peuplades extraterrestres est très intéressant.

L'éditeur Checker Book Publishing Group a fait du bon travail sur ce volume. Hardcover (environ 100 pages), format à l'italienne (un peu plus grand qu'un A4 au format paysage). La reproduction des strips est bonne. Il y a un point un peut surprenant par contre : un sunday strip est reproduit sur une page. Et soudainement, l'éditeur choisit de reproduire un strip sur deux pages (les panels sont donc plus grands). Finalement, le seul véritable défaut de ce livre est l'absence de contenu éditorial. Second petit défaut : Certains volumes commencent à être difficilement trouvables. Il faut espérer que Checker proposera une réédition. A noter qu'il existe également une version française de ce comic strip publié par Futuropolis. Enfin, il faut souligner que l'éditeur IDW Publishing prépare une édition deluxe pour 2011 de Flash Gordon (qui contiendra également l'intégral de Jungle Jim, un autre strip d'Alex Raymond).

Note Globale : et demi /5
Note du Livre : /5

mercredi 15 septembre 2010

Critique #16 : Batman The Dailies


Batman connait le grand succés depuis 1939. Le comic book se vend comme des petits pains, une série tv est produite sur le personnage. Mais ce n'est pas suffisant. En effet, Bob Kane et Jerry Robinson (l'assistant de Bob Kane dés 1939) ont une envie : créer un comic strip sur le caped crusader. Il aura fallu des mois et des mois de travail et de discussion pour que le strip voit le jour. La première apparition de Batman dans les journaux sera savamment choisi. En effet, le premier strip est publié le 25 Octobre 1943, jour anniversaire de Bob Kane. Ce sera le début d'une aventure couronnée plus ou moins de succés (en comparaison avec le comic strip sur Superman). En effet, la première apparition de Batman dans les journaux datent de 1943. Et le dernier strip sera publié en 1991. Ce qui fait une grande longévité. Pourquoi donc parler de succès mitigé ? Tout simplement parce que ce comic strip n'a pas été publié de manière continue.


A travers cette longue période de temps, il n'y eu en fait que 5 runs (dont 2 moins importants que les autres) :

- 1943-1946 : publication d'un strip quotidien (daily strip en N&B) et d'un strip hebdomadaire (sunday strip en couleur)
- 1953 : sunday strip uniquement
- 1966-1974 : daily et sunday strip (le sunday strip sera arrêté en juillet 1969). Les premières aventures surfent sur le succès de la série TV. On trouvera des histoires plus "sérieuses" de Batman à partir de 1968.
- 1978-1985 : période où Batman apparait régulièrement dans le strip World's Greatest Superheroes dont le line up était composé de Batman, Robin, Superman, Wonder Woman, Flash et Black Lightning. Au fur et à mesure du temps, le strip se recentrera sur Superman.
- 1989-1991 : run le plus récent concernant Batman.


Pratiquement tout le monde est d'accord pour dire que le run le plus intéressant est clairement le premier. Et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, c'est sur ce run que Bob Kane fera tout les dessins en solo, sans assistant. De plus, ce comic strip sera le premier pas pour Charles Paris en tant qu'encreur sur Batman (il sera encreur sur du Batman (strip et comic book) pendant 22 ans). Ensuite, le comic strip aura comme scénaristes les grands de DC Comics de l'époque Don Cameron, Bill Finger, Alvin Schwartz et Jack Schiff (également éditeur chez DC).


Il est également intéressant de noter deux faits assez significatifs concernant le comic strip en lui-même : Batman The Dailies est pratiquement un dinosaure dans le genre en ce qui concerne l'utilisation de titre pour chaque strip. En effet, la "mode" est plutôt à ne rien mettre et à n'utiliser que la date de publication pour classer les strips. Mais Jack Schiff avait insisté pour garder le titre du strip (qu'il écrira lui même tous les jours). A ma connaissance, seul le comic strip Mutt and Jeff continuera cette tradition dans les années 50. Le second point intéressant concernant ce comic strip est son mode de fonctionnement. En effet, le schéma classique de publication d'un comic strip était le suivant : l'auteur fait son travail et l'envoie ensuite à son "agence" de presse (les fameux "syndicate") pour savoir si ça leur convient. L'agence joue en gros le rôle d'éditeur. Si c'est bon, le strip part à l'imprimerie. Sinon, l'agence renvoie le strip et demande des améliorations à l'auteur. Sur Batman The Dailies, ce schéma ne sera pas le même. En effet, l'agence n'aura qu'un rôle mineur (en comparaison de son rôle "normal") dans le processus. Ici, c'est DC comics qui fera la loi et qui fera office de juge de paix pour Bob Kane. Le juge étant Jack Schiff. Toujours à ma connaissance, c'est le seul comic strip qui a fonctionné de la sorte pendant la grande période où le comic strip était très populaire. Enfin, ce comic strip sera également intéressant pour son apport au Batverse de certains aspects qui paraitront presque anodins au début, mais qui seront au fil des décennies devenus des standards dans cet univers (comic book inclu). On pourra citer par exemple le fait que c'est dans le comic strip que la Batcave sera appelée Batcave pour la première fois (et ce dés 1943). Le comic book reprendra l'appellation dans le numéro de janvier 1944. Ensuite, Alfred, le fameux majordome, connaitra dans le strip sa "forme " définitive. En effet, le personnage existait déjà dans le comic book et avait un physique plutôt bourru. Bob Kane le représentera dans le comic strip de manière longiligne, comme on le connait aujourd'hui.

A travers ce beau livre, vous aurez donc l'occasion de suivre les aventures de Batman et Robin. Aventures assez différentes de ce que l'on peut lire de nos jours. L'ambiance y est plus légère (malgré les histoires de crimes, de vol...) mais pas nécessairement moins intéressante. Les adversaires du duo de justiciers sont typiques des personnages des années 40 (normal me direz-vous). Je trouve que ces histoires ont leur charme. Ca fait plaisir de lire des choses qui ne sont pas forcément oppressantes. L'exemple le plus parlant est celui du Joker. Dans le comic strip, il apparait comme un personnage un peu fou. Mais il n'est pas ce Joker sanguinaire que l'ont connait aujourd'hui.

L'éditeur a fait du très bon travail sur cette édition. Nous avons le droit à un format hardcover à l'italienne de plus de 500 pages. Le papier est glacé. Les strips sont parfaitement reproduits (aucun problème de lisibilité). Vous retrouverez 15 épisodes dans ce volume (couvrant la période 1943-1946). Il faut ajouter la présence de bonus nombreux (entre 30 et 40 pages) et très intéressants qui donnent un point de vue d'ensemble sur le phénomène Batman dans les années 40. A noter qu'il existe une version française de ce comic strip publiée par Futuropolis. Cependant, je vous recommanderais plutôt la version américaine de Sterling Publishing pour deux raisons : la beauté du livre et son prix (la VO coute à peu près autant que le volume 1 de la VF (qui ne couvre qu'une petite partie du volume VO)).


Il reste à savoir à présent si l'éditeur se lancera dans la publication de la suite de ce comic strip. Car même si on peut penser que la suite sera probablement un ton en dessous de ce premier volume, cela restera un témoignage intéressant.


Note Globale : /5

Note du livre : /5

mardi 14 septembre 2010

Vie du Blog #1: Petit Bilan

J'ai tenu un mois!!! Ca mérite un petit big up! ^^

Plus sérieusement, j'ai pu remarquer, en regardant les statistiques, qu'il y avait entre 5 et 10 personnes qui suivent assez régulièrement le blog. Je vous en remercie et espère que vous y trouvez votre compte.

Côté posts, j'ai quasiment réussi mon pari d'une critique tous les deux jours. Et ça c'est plutôt pas mal. L'objectif une critique tous les deux jours est donc toujours d'actualité. Par contre, pour vous faciliter les choses (et puisque techniquement je le peux), dès demain je programmerai le postage des critiques à une heure précise. Vous retrouverez donc chaque nouvelle critique à 20h00.

Ensuite, je pense pouvoir vous proposer ce mois-ci mon premier dossier (que je découperais certainement en plusieurs parties pour que ce ne soit pas trop long à lire). A priori, ce sera un dossier sur Modesty Blaise.

Enfin, je pense depuis plusieurs semaines à la création d'une revue (type Hors Série) qui parlerait en profondeur d'un auteur, d'une oeuvre. Bref qui aurait une thématique spécifique à chaque numéro. J'en parlerais le moment venu (je pense que je créerais une catégorie spéciale pour l'occasion) mais j'espère pouvoir publier cette revue courant 2011 (disons au cours du premier semestre).

Voilà, c'est tout pour le moment.
Bonne lecture!

NB : Si vous avez une éventuelle envie de critique spécifique, vous pouvez me l'indiquer. Je ferais au mieux pour traiter du sujet.

lundi 13 septembre 2010

Critique #15 : The Boondocks Volume 1


The Boondocks est un comic strip créé par Aaron McGruder. Les premiers strips seront publiés initialement dans le journal de l'Université du Maryland (où l'auteur étudiait) sous le nom de Diamondback (publication entre 1997 et 1999). Le strip apparaitra ensuite dans de multiples journaux nationaux aux Etats-Unis sous le nom de The Boondocks. La publication s'achèvera fin 2005, l'auteur se tournant vers une adaptation en anime de ses personnages fétiches.

Ce comic strip raconte l'histoire de Huey Freeman et de son frère Riley, deux jeunes Afro-américains, quittant les quartiers chauds de Chicago pour emménager avec leur grand père dans une banlieue plutôt aisée (et majoritairement blanche) appelée Woodcrest. Le dépaysement est total. Riley, c'est l'archétype du jeune garçon nourrit de clips de raps, obsédé par l'argent... Son ambition est simple : il veut devenir la terreur de Woodcrest. Son frère Huey est totalement différent. Très intelligent, il a développé un cynisme affolant. C'est un contestataire, limite révolutionnaire qui a toujours quelque chose à redire et ce quelque soit la situation. Ces deux jeunes enfants sont sous la responsabilité de leur grand père, un homme dont la droiture est exemplaire. Il espère qu'en prenant en charge ses deux petits fils, ils deviendront des enfants "normaux".

The Boondocks est un comic strip très drôle. Les relations entre les différents personnages (que ce soit dans la famille Freeman où avec les amis) sont amusantes. La galerie de personnages secondaires est très bien trouvée. Caesar (qui est originaire de Brooklyn) est toujours là pour apporter un peu de cynisme et tempérer Huey. Thomas et Sara Dubois sont les voisins "mixtes" (comprendre le mari est noir et la femme est blanche) sont hilarants dès lors que ça parle de politique. Leur fille Jasmine, est une métisse qui ne s'assume pas. Ce qui permet à Huey de la mettre en boîte. Etc... The Boondocks est un des rares comic strips dont les héros sont noirs. L'auteur joue d'ailleurs beaucoup sur cette spécificité. Et il le fait bien. Il n'hésite pas à se moquer des noirs, des blancs de la même manière. Il adore critiquer les artistes noirs, les médias, les hommes politiques. Il traite également beaucoup de l'actualité du moment... Bref, tout le monde en prend pour son compte. Pour le côté critique politique, on peut faire une certaine filiation avec Bloom County de Berkeley Breathed. Ses strips font également réfléchir tant ils sont juste. D'ailleurs, il y a eu à plusieurs reprises de la censure sur certains de ses propos qui gênaient trop. Au final, ce comic strip est un vrai bol d'air dans un monde souvent aseptisé.

Ce premier volume nommé A Right to Be Hostile est plutôt de bonne facture. Format softcover proche du A4. Il contient près de 800 strips (couvrant la période avril 1999 - mars 2003). Les strips sont très bien reproduits (le confort de lecture est très bon). La majorité des strips sont en noir et blanc. Seul défaut : l'absence de bonus. Mais vu le contenu, on en viendrait presque à pardonner ce manquement.

A noter pour les anglophobes qu'il existe une version française de ce comic strip éditée par Dargaud. Il existe 6 volumes de 46 pages reprenant une petite partie du matériel disponible en V.O. Pour les anglophobes, c'est une alternative intéressante. Mais si vous le pouvez, jetez vous plutôt sur ce premier gros volume. D'autant plus que le prix de ce volume est dérisoire (moins de 15€).

Note de globale : et demi /5
Note du livre : et demi /5

samedi 11 septembre 2010

Critique #14 : Dickie Dare Volume 1


Milton Caniff est connu pour des comic strips tels que Terry and The Pirates et Steve Canyon. Mais avant de connaitre un succès mondial avec ces deux strips, il a travaillé sur Dickie Dare (en 1933), sa première "grande oeuvre". Strip qu'il délaissera un an plus tard pour travailler sur son premier chef d'oeuvre : Terry and the Pirates.

Dickie Dare raconte l'histoire de Dickie, un jeune garçon d'une douzaine d'années qui a le don formidable d'avoir une imagination débordante. Il adore lire. Et chacune de ses lectures se transforme en aventure fantastique. Dans ce premier volume, nous allons suivre le jeune Dickie allait à la rencontre de grands personnages. Il rejoindra Robinson Crusoe sur son île déserte, il croisa la route de Robin des Bois dans la foret de Sherwood, il recontrera également le général Custer et Aladdin.

Milton Caniff a proposé avec ce comic strip des histoires intéressantes. L'idée de voir un jeune garçon vivre les aventures de personnages pour la plupart célèbres est vraiment plaisante. Les histoires ne sont pas trop longues. Le rythme des strips est bon. Graphiquement, c'est pas mal du tout. On est pas encore à un niveau de qualité d'un Terry and the PiratesSteve Canyon, mais c'est d'un bon niveau tout de même.

Le livre en lui-même est de bonne facture. C'est le produit typique proposé par l'éditeur Futuropolis. Le contenu éditorial est un peu léger (3 pages). La reproduction des strips est bonne. Par contre, gros point noir : la traduction. Il y a un énorme problème de traduction qui gêne la lecture. Le traducteur a visiblement traduit "bêtement" les dialogues du strip. Il n'a pas cherché à adapter son propos. Pour donner un exemple, le jeune Dickie a une expression favorite. Il n'arrête pas de jurer en disant "Gee Hooligans!". Le problème est qu'on retrouve cette expression à de multiples reprises. Ce qui est franchement fatigant. On peut également ajouter certains dialogues qui sonnent un peu faux.

Au final, ce comic strip est une découverte intéressante. Malheureusement, ce défaut risque de gâcher la lecture de beaucoup de monde.

Note Globale : et demi /5
Note du livre : et demi /5
(1 point a été retiré sur chaque note pour ce problème de traduction)

lundi 6 septembre 2010

Critique #13 : The Culture Corner


Vous ne savez pas comment manger un hot-dog correctement ? Vous voulez pouvoir manger des friandises au cinéma sans gêner vos voisins ? Vous ne savez pas comment tailler un crayon ? Vous vous demandez comment faire pour traverser une rue envahie par les voitures ? Alors The Culture Corner est fait pour vous!

The Culture Corner est un comic strip créé par Basil Wolverton pour le compte du magazine Whiz Comics entre 1945 et 1952. C'est la première fois que ces strips sont reproduits dans leur intégralité. L'auteur nous propose avec The Culture Corner des réponses farfelues à des questions au moins aussi loufoques.

Basil Wolverton est un auteur génialement fou. Son humour fait quasiment tout le temps mouche. Chaque strip est bien construit. Le gag final est franchement difficile à deviner à l'avance tellement l'auteur apporte une réponse farfelue à la question posée. Le style graphique de Wolverton (très cartoony) renforce cette ambiance loufoque présente dans les strips.

Les strips eux-mêmes suffisent à justifier l'achat de ce livre. Cependant, il y a une autre raison d'acheter cette intégrale. En effet, l'éditeur Fantagraphics a fait un travail admirable sur cette édition. Le livre est un hardcover à l'italienne de 160 pages. En plus de l'intégralité des strips, Fantagraphics nous propose (pour une grande majorité des strips) les crayonnés de ceux-ci. La comparaison nous permettant de voir l'évolution du travail de l'auteur. En supplément, l'éditeur nous propose également une série de crayonnés non finalisés, car refusés à l'époque par l'éditeur, ou par Wolverton lui-même. Là également, on peut observer l'inventivité de l'auteur. Et pour certains strips, on peut se demander pourquoi ils sont été refusés.

Cette intégrale de The Culture Corner est un ouvrage à découvrir. L'humour contenu dans ce livre est accessible à tout le monde, à partir du moment où vous êtes amateur de situations loufoques et de grand n'importe quoi.

Note globale : /5
Note du livre : et demi /5

Bonus : Voici un exemple de strip que vous pourrez retrouver dans ce livre :

dimanche 5 septembre 2010

Critique #12 : Roméo Brown Volume 1


Roméo Brown est un comic strip créé par Peter O'Donnell (en tant que scénariste) et Alfred Mazure (dessinateur). Ce strip a vu le jour en 1954 dans les pages du Daily Miror. Jim Holdaway prendre le relais en 1957 et restera jusqu'à la fin du strip, en 1963. Ladite fin correspondant aux débuts d'une autre collaboration entre O'Donnell et Holdaway : la création de Modesty Blaise la même année.

Mais revenons-en à Roméo Brown. Ce comic strip raconte l'histoire d'un homme, détective privé de son état qui s'appelle... Roméo Brown. Ce personnage n'est pas vraiment un détective privé comme les autres. On ne peut pas dire qu'il ressemble à un Dick Tracy par exemple. Roméo Brown est plutôt du genre candide, gaffeur. Mais aussi très charmeur. En effet, il est sans cesse entouré de jeunes femmes toutes plus superbes les unes que les autres. Dans ses aventures, on le retrouvera très souvent dans des situations très délicates dont il se sortira généralement involontairement. Et au final, la jeune demoiselle en détresse lui en sera reconnaissante... ou pas.

Roméo Brown est un comic strip très amusant. Peter O'Donnell a créé un personnage qui fait penser dans une certaine mesure à un Nestor Burma. Il a ce côté un peu cabot qui est entouré de belles femmes. Le ressort comique est bien évidemment dû en grande partie au héros. En plus d'être assez maladroit, il a un don particulier qui va parfois lui causer des ennuis. En effet, dès qu'une femme se retrouve dans son périmètre, elle se retrouvera d'une manière ou d'une autre en sous-vêtements. Et là, on sent bien que le scénariste se fait plaisir pour trouver des moyens divers et variés qui conduiront à l'effeuillement des femmes. Ce petit côté coquin n'étant pas pour déplaire dans la mesure où le dessinateur est particulièrement doué. En effet, le trait de Jim Holdaway est très plaisant à voir. Les femmes qu'ils dessinent sont superbes. On voit bien qu'il maitrisait son art bien avant de se consacrer au comic strip Modesty Blaise. Au final, la juxtaposition de ce dessin et des histoires intéressantes à suivre donne un résultat plaisant.

Ajoutons quelques mots à propos du livre en lui-même : Futuroplis nous propose un ouvrage de bonne qualité. Format à l'italienne (hardcover, noir et blanc, environ 130 pages). Vous retrouverez à l'intérieur de ce volume cinq histoires (qui couvrent la période 1959-1960). Il faut ajouter également un contenu éditorial intéressant.

Un livre qui plaira sans aucun doute aux amateurs d'histoires légères et de pin ups des années 50.

Note globale : /5
Note du livre : /5

Previews Novembre 2010 : Dark Horse, Fantagraphics et Aardvark Vanaheim

Second et dernier post concernant les sorties comic strip à venir. Au programme : que du bon!


Dark Horse :

Sinfest : Viva La Resistance

Créé par Tatsuya Ishida, Sinfest est probablement un des meilleurs webstrips (comic strip publié sur internet) de ces 10 dernières années (si ce n'est le meilleur). C'est un comic strip très drôle, pas politiquement correct. Vous y retrouverez une galerie de personnages assez variée qui va du héros un peu branleur, de la nana sexy et qui en joue, du gars qui est addict aux films pornos. Mais vous retrouverez aussi Dieu, le Diable, Jesus, Bouddha et pleins d'autres.

Si vous ne deviez acheter qu'un seul webstrip, je pense que Sinfest devrait être celui-là.

Pour les curieux, vous pouvez vous rendre sur le site de Sinfest pour avoir un aperçu de ce strip.
Prix : $14.99



Fantagraphics Books :

Captain Easy Vol.02 : Soldier of Fortune HC

Captain Easy aura fort à faire dans ce second volume. Il va vivre une nouvelle fois des aventures rocambolesques à travers le monde. Il sera par exemple en train de se battre dans les contrées gelées du Nord pour récupérer de l'or. Dans une autre aventure, il devra à tout prix protéger une formule qui permet de créer de faux diamants. Dans une autre, il se retrouvera à voyager vers Kleptomania, un petit pays situé dans les Balkans. Fantagraphics nous propose donc dans une édition de qualité (le livre fait presque 40 cm de haut sur 30 de large) les aventures créées par Roy Crane publiées initialement en 1936-1937. Un des titres à surveiller du catalogue Fantagraphics.

Nombre de pages : environ 130 / Prix : $39.99

Bonus : Voilà un aperçu du volume 1 en vidéo


Krazy and Ignatz Skechtbook Strips 1910 - 1913 :

Retrouvez dans ce sketchbook des centaines de strips jamais publiés par George Herriman. Beaucoup de ces strips sont des versions préliminaires à celles que l'on connait et que l'on peut découvrir notamment dans la collection de volume proposée par Fantagraphics "Krazy and Ignatz". Un sketchbook forcément intéressant donc.

Prix : $75

Aardvark Vanaheim :

Glamourpuss #16 :

Dans ce 16ème numéro de Glamourpuss, Dave Sim nous proposera une nouvelle fois deux thématiques. Dans un premier temps, nous aurons l'occasion de suivre ses délires sur la mode. Délires très amusants au demeurant. D'autre part (et c'est pour cela que ce titre apparait dans mes previews comic strip), Dave Sim continue son voyage dans le monde du comic strip. Pour ce numéro, il se focalise sur une date importante pour les amateurs de comic strip : le 6 Septembre 1956, le jour où Alex Raymond mourra.

Nombre de pages : 24 / Prix : $3

jeudi 2 septembre 2010

Previews Novembre 2010 : IDW Publishing

Ouvrons le bal des sorties en matière de comic strip du mois de novembre avec l'éditeur IDW Publishing.

Ce mois-ci, trois titres sont proposés :

Family Circus Volume 3 :
Auteur : Bil Keane

Retrouvez les aventures de la famille Circus à travers les dailies et sundays (strips quotidiens et dominicaux) des années 1963 et 1964. Ce strip a une forme assez originale (car moins répandue dans le monde du strip). En effet, il s'agit ici de single panel (strip composé d'une case) pour les dailies, les sundays ayant une forme assez aléatoire.

Un comic strip humoristique qui peut valoir le détour.
Nombre de pages : 260 / Prix : $39,99


King Aroo Volume 2 :
Auteur : Jack Kent

Suivez les aventures du roi Aroo dans son royaume de Miopya. Sont collectés dans ce volume les strips quotidiens et dominicaux parus entre 1953 et 1954.

Une très bonne lecture en perspective. Si vous avez envie de rire, cela peut être un bon choix.

Nombre de pages : 260 / Prix : $39,99



RIP Kirby HC Vol.03 :
Auteur : Alex Raymond

Presque 3 ans de strips sont réunis dans ce troisième volume. Vous retrouverez en effet les aventures du célèbre détective parues entre septembre 1951 et Avril 1954 (ndla : vous remarquerez qu'il y a visiblement une erreur sur la couverture).

Nombre de pages : 320 / Prix : $49,99






Voilà un mois assez intéressant chez IDW. Les deux premiers titres sont sympa mais pas forcément indispensable (quoique le King Aroo est quand même très bien). Mais en ce mois de novembre, l'achat indispensable est clairement le troisième volume des aventures de RIP Kirby. Tout d'abord parce que l'histoire est bonne. Mais aussi parce que graphiquement c'est tout simplement splendide. Normal me direz-vous vu que c'est du Alex Raymond.

mercredi 1 septembre 2010

Critique #11 : Classic Bible Stories Volume 1


"Jésus reviens, Jésus reviens, Jésus reviens parmi les tiens
Du haut de la croix, indique nous le chemin
Toi qui le connais si bien"
(Un long fleuve tranquille)

L'éditeur Titan Books nous propose dans cette nouvelle collection les strips parus à l'origine dans la revue anglaise Eagle. Ce premier volume collecte deux histoires complètes : Jesus, The Road of Courage (publiée initialement en 1961) et Mark, The Youngest Disciple (publiée en 1954). Dans la première histoire, vous retrouverez toute la vie de Jésus; de son "éveil" à sa crucifixion. La seconde histoire se déroule après la mort de Jésus; avec entre autre la résurrection, la rencontre avec les apôtres et le début de la propagation de la bonne parole.

D'un point de vue scénaristique, les choses ont été faites avec sérieux. En effet, The Road of Courage a été écrite par le Révérend Marcus Morris et The Youngest Disciple par le Révérend Chad Varah. L'aspect visuel a été confié à Giorgio Bellavitis pour la seconde histoire et Frank Hampson pour la première (dessinateur ayant officié notamment sur le comic strip Dan Dare).

Il n'y a pas besoin d'être croyant pour apprécier ce volume. Force est de reconnaitre que ces deux histoires sont vraiment très intéressantes. Les histoires sont très bien racontées. Le format comic strip (dans le cas présent il s'agit d'un format sunday page) est maitrisé. Le rythme est bon (chaque fin de strip donne envie de lire le suivant). Côté graphique, Giorgio Bellavitis rend une copie honnête. Mais il est évident qu'il n'est pas du même calibre qu'un Frank Hampson. L'aspect graphique dans les deux histoires est bien travaillé (les ambiances sont crédibles, les personnages facilement reconnaissables). Nous avons donc au final deux bonnes histoires.

Là où le bas blesse, c'est au niveau de la reproduction des strips. Autant le livre en lui-même est de bonne facture (format légèrement plus grand qu'un A4 (similaire à celui proposé sur Dan Dare pour les connaisseurs), hardcover en couleur), la reproduction des strips est parfois un peu décevante. La cause est simple : les originaux n'existant plus, Titan Books a dû se servir des strips parus dans la revue Eagle. Le rendu est forcément moins bon que celui qui aurait été obtenu en scannant les originaux. Ici, on a à plusieurs reprises des strips dont les traits sont assez épais (le trait des dessinateurs perdant de sa finesse). Attention : le résultat n'est pas moche. Le tout reste lisible. Mais on aurait aimé une reproduction un peu meilleure. Second manquement de cette édition : le cruel manque de contenu éditorial. Il eut été intéressant d'avoir un article sur l'approche des dessinateurs vis à vis de ce genre de strips (par exemple).

Au final, je ne dirais pas que Classic Bible Stories est un ouvrage indispensable dans une stripothèque (copyright : moi même) qui se respecte. Mais si vous êtes ouvert d'esprit et un brin curieux, ce livre peut être une jolie découverte.

Note Globale : /5
Note du Livre : et demi /5

NB : Ce volume ne devrait pas être le seul de cette collection. Après recoupement d'informations, on peut raisonnablement miser sur un second volume contenant les histoires The Sheperd King, the story of David (Frank Bellamy est aux crédits) et The Great Adventurer, the Story of Paul/Saul of Tarsus (avec notamment Frank Hampson aux dessins). Un futur volume très intéressant en somme.