Big Ben Bolt raconte l'histoire de Ben Bolt, un jeune américain né à l'étranger et qui rentre chez lui après la mort de ses parents. L'Amérique est un rêve pour lui. Arrivé dans sa famille (son oncle et sa tante), il a pour but de réaliser ses études à Harvard. Mais ce but va vite être secondaire. En effet, il a un objectif qui le passionne plus : devenir boxeur professionnel pour aider sa famille financièrement. Sa carrière de boxeur démarre sur les chapeaux de roues. Il devra rapidement faire face à de gros calibres de la discipline...
Ce comic strip est né des mains du scénariste Eliot Caplin (petit frère du fameux Al Capp (créateur de Li'l Abner) et co créateur de l'excellent Heart of Juliet Jones) et du dessinateur John Cullen Murphy (qui officiera également sur le comic strip Prince Valiant). Il était géré par King Features Syndicate. Le strip quotidien a débuté le 20 Février 1950 (le strip dominical débutant plus tard, le 25 Mai 1952). Ce comic strip est assez original car il s'intéresse en grande partie à la boxe. Le personnage principal est un jeune homme un peu benêt. Il est trop naif. Mais toujours volontaire. Il est également intelligent et plutôt raffiné. Ce type de personnage peut sembler un peu irréaliste (un tel niveau de naiveté défie l'entendement). C'est un peu le Mary Perkins de la boxe! Heureusement pour le héros, il est entouré d'une galerie de personnage qui l'aide sans détour. Son coach, en premier lieu, est très intéressant. On sent qu'il a de la bouteille dans le domaine de la boxe. Il connait son affaire. Il est en plus un bon ami. Ensuite, vient la famille de Ben Bolt. Son oncle et sa tante représente en quelque sorte la vieille Amérique aristocratique qui a perdu de sa splendeur. mais qui continue à vivre certaines valeurs et sur son passé. C'est en partie à cause de cette situation que le héros choisira la voie de la boxe. Enfin, il faut citer Charity O'Hara, le personnage féminin le plus intéressant du strip. Elle est la fiancée de Ben (enfin c'est tout comme). Elle est l'exact opposé de son amour : déterminé, elle sait ce qu'elle veut. Elle joue également un rôle important dans la carrière de Ben. L'histoire en elle-même donc est bonne. Agréable à suivre, fluide. Eliot Caplin réussit parfaitement à mélanger les phases d'entrainement, de combat et la vie de tous les jours. Ce comic strip est particulièrement intéressant car il fournit une sorte de témoignage du fonctionnement d'un monde qui a bien évolué. Il y a un vrai côté old school, presque amateur dans cette boxe des années 50. Elle est vraiment différente de ce qu'on peut voir à la télévision aujourd'hui. Côté graphique, c'est très bon. John Cullen Murphy a un style réaliste très appréciable. Il n'est pas au niveau d'un Alex Raymond ou d'un Stan Drake. Mais c'est tout de même d'un très haut niveau. Le seul reproche que je pourrais faire à ce dessinateur est l'utilisation parfois douteuse des hachures. En particulier quand il s'en sert pour les vêtements. Ca aplatit souvent le dessin au lieu de lui donner du volume. Autre chose un poil décevante (mais pour le coup c'est un soucis inhérent au genre comic strip) : l'aspect figé des combats. Le dessin est techniquement brillant. Malheureusement, l'auteur n'a pas suffisamment de panels sous la main pour donner de la vie aux combats. Peut être que l'ajout de lignes de vitesse aurait atténué dans une certaine mesure cet aspect figé.
Une fois de plus, l'éditeur Classic Comics Press nous propose une belle édition. A l'instar d'un Mary Perkins ou d'un Juliet Jones, le volume est au format à l'italienne (couverture souple). Il contient près de 250 pages. Une dizaine de pages sont consacrées à une introduction de Cullen Murphy (un des enfants du dessinateur). Le volume contient les strips parus entre le 20 Février 1950 et le 24 Mai 1952. Ces strips sont globalement bien reproduits. Il y en a quelques uns dont la reproduction aurait pu être meilleure. Mais globalement, c'est du bon travail.
Vous l'aurez compris, Big Ben Bolt est une belle découverte. C'est un titre sur lequel on peut se pencher sans problèmes. A l'heure actuelle, Classic Comics Press n'a pas encore annoncé de sortie du volume 2. Mais vu la politique de cet éditeur, la probabilité que la suite voit le jour est assez élevé. Il ne reste plus qu'à patienter.
Note globale : /5
Note du livre : et demi /5
Ca ne va plus!!!!!
RépondreSupprimerIl faut que tu arrêtes de nous dénicher des choses comme ça, qui nous mettent l'eau à la bouche et vide notre porte monnaie!!!!
;) ça donne méchamment envie, encore une fois!
Quelques bandes ont été publiées en français dans un magazine consacré à Mandrake, dans les années 70.
RépondreSupprimerFormat poche.
En couleurs.
@ Laurent : Haha ! Mais c'est le but. D'ailleurs, j'ai créé un nouveau billet ou tu vas pouvoir dépenser quelques euros supplémentaires! :)
RépondreSupprimer@ Zaitchick : Merci de la précision. J'avais entendu parler de cette VF, mais n'étant pas certain de mes infos, j'ai préféré passer sous silence ce fait.
Ouais mais non, mes euros c'est sacré pis surtout faut du temps pour tout lire...;)
RépondreSupprimerMais bon je vais garder ça à l'esprit et dés que l'occasion se présentera...