dimanche 6 février 2011

Critique #36 : Mary Perkins On Stage Volume 2

Mary Perkins est de retour dans de nouvelles aventures.
Alors qu'elle commence doucement (mais surement) à être appréciée dans le métier, Mary va devoir faire face à un premier gros défi : réussir à s'entendre avec un vieil acteur qui vit sur son ancienne gloire et qui refuse qu'on lui pique la vedette. Une tâche qui ne va pas être simple. Ensuite, notre jeune femme partira, pendant ses vacances, jouer dans un petit théâtre où elle aura pour partenaire un jeune homme mal dans sa peau car il n'arrive pas à sortir de l'ombre de son père, un acteur célèbre. Sa prestation conduira Mary vers Hollywood où elle tombera dans les mains d'un producteur qui va l'exploiter. Littéralement. Mais ce n'est pas tout, car Mary va également avoir un emploi du temps chargé côté coeur avec notamment le retour de Pete Fletcher, son photographe préféré et avec qui elle a failli se marier.

Le premier volume de Mary Perkins On Stage fut un régal. Celui-ci l'est tout autant (si ce n'est plus). On retrouve tout ce qui était plaisant : une histoire passionnante et un dessin magnifique. Ce volume est la suite directe de la fin du volume 1. Il contient les strips parus entre le 12 Janvier 1958 et le 19 Avril 1959. L'héroïne continue son bonhomme de chemin et se fait peu à peu remarquer dans le milieu du théâtre et du cinéma. Dans ce volume, il est intéressant de noter que les auteurs ont montré un aspect pas forcément reluisant d'Hollywood. En effet, lorsqu'on évoque Hollywood, on pense toujours au strass, aux paillettes, à une vie idyllique. Ici, ce n'est pas le cas. Mary fera les frais d'un producteur qui exploite au maximum ses acteurs avant de les jeter. Il ne s'intéresse pas à leur talent (les scénarios sont en général d'une bêtise affligeante et ne demande aucune compétence particulière), il prend juste des personnes dont on parle, exploite leur image et les jette dès qu'elles deviennent has-been. Bien évidemment, ces acteurs sont menacés dès lors qu'ils expriment le souhait de partir. Il nous faut également parler de l'histoire traitant de ce jeune homme souhaitant se faire un nom en tant qu'acteur pour ne plus vivre dans l'ombre de son père, ledit père refusant que son fils joue par peur qu'il le remplace, voir le dépasse. C'est une histoire intéressante et touchante sur deux personnes qui ne se comprennent pas. Leur relation est telle que le père refuse de dire qu'il a un fils. Il parle toujours de son "ami". Cette histoire aura d'ailleurs une fin tragique. Mais il n'y a pas que des séquences dramatiques dans ce volume. En effet, Leonard Starr propose au lecteur de la romance. Mary devra faire face à plusieurs soupirants. Mais au final, les retrouvailles avec son bien aimé photographe seront décisives. Mais au lieu de nous faire un happy end, l'auteur joue habilement avec les nerfs du lecteur lorsqu'il met en scène toute une histoire dont l'issue est sensée être le mariage entre Mary Perkins et Pete Fletcher. Mais de nouveaux obstacles apparaissent. Cette séquence est très bien rythmée. On dévore les strips tant le suspense est grand. Il faudra attendre le volume 3 pour en connaitre le dénouement. Au final, on peut dire que Leonard Starr a fait du très bon travail sur ce second volume. Le seul petit reproche qu'on pourrait faire d'un point de vue scénaristique est la faible évolution de l'héroïne. Elle est encore un peu ingénue malgré tout ce qui lui est arrivée depuis son arrivée à New York. Ca fait partie du charme du personnage. Mais il serait intéressant de la voir parfois douter des intentions des autres personnes.

En ce qui concerne le volume en lui-même, il n'y a rien à reprocher. Classic Comics Press nous propose une édition similaire à celle du volume 1. Les strips sont très bien reproduits. En guise de bonus, nous avons le droit à une introduction intéressante de Kurt Busiek. Le format est toujours le même : softcover à l'italienne; environ 250 pages en noir et blanc.

Pour moi, ce comic strip est une totale réussite. Vu la tournure qu'il prend, je pense que ce strip ne ferait pas tâche dans une liste de titres indispensables à lire (et posséder) en matière de comic strip.

Note Globale : /5
Note du livre : et demi /5

8 commentaires :

  1. En tout cas, le dessin est très beau.
    (Sinon, le père de Johann Strauss - lui même prénommé Johann, c'était le numéro 1, et compositeur - avait pris ombrage du succès grandissant remporté par son fils... En effet, il existait une "mafia" dans le domaine du placement des valses dans les cafés et cabarets viennois et le père voyait dans son fils un concurrent ! Comme quoi, Hollywood copiait autant qu'elle innovait !)

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  2. Tient, une question technique, tu passes par Gourvy pour avoir ses perles ou bien?

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  3. Merci pour les précisions Zaïtchick. Je ne savais pas du tout.

    @ Laurent : Alors en fait, je commande peu chez Gourvy. Je prends quelques tps de temps en temps pour "soutenir" son entreprise. Je prends chez lui par exemple les Mary Perkins (un tous les 2 mois). En gros, ça représente entre 5 et 10 TP (ou HC) par an.

    Mais en temps normal, je commande sur 4 sites :

    - Amazon fr (sur le market place)
    - Amazon US (2 ou 3 fois par an) : surtout pour les volumes proposés initialement à 50$. Avec la réduction et le cours euro/dollar, tu peux toucher les volumes (genre RIP KIRBY) pour 20 à 25€.
    - The Book Depository : Je commande beaucoup chez eux car leur prix sont très attractifs.

    - Abebooks : c'est un market place à la Amazon. Mais j'ai l'impression qu'il y a énormément plus de choix. Je trouve plein de trucs à des prix de fous.

    Voilà, je ne commande que sur ces 4 sites. Jusqu'à aujourd'hui, j'ai trouvé quasiment tout ce que je voulais à de très bons prix (souvent 50% de réduc (au minimum) sur des produits neufs).

    Bon par contre, il faut être patient. Sur Abebooks, les délais dépendent beaucoup du pays d'envoi. Par exemple, j'ai commandé des trucs la semaine dernière. Ca n'arrivera pas avant le mois prochain.

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  4. Merci pour ces précisions.
    Après t'avoir posé la question je suis allé fouiner sur le site de l'éditeur et les conditions de ventes ont pas trop mal avec un shippement plafonné à $50.

    Sinon, c'est de quel ordre les Fdp sur amazon.com?

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  5. Personnellement, je prends toujours les frais de port à 10$ sur Amazon US (et ce quelque soit le nombre de volumes commandés). Cette somme correspond à un délai de livraison estimé à 1 mois (dans les faits, j'ai toujours reçu mes colis dans les deux semaines). Bien sûr, tu peux recevoir plus rapidement tes achats (mais ça te coutera plus cher).

    Pour les fdp chez Classic Comics Press, j'en ai discuté avec l'éditeur. Il m'a dit que visiblement la poste américaine va vraisemblablement changer cette année ses tarifs à l'internationale. Si c'est le cas, les fdp devraient baisser de 50%.

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  6. Up,

    Je suis en train de lire le premier volume et je dois dire que je trouve ça vraiment prenant (Bordel quoi c'est du soap et dans la soirée je me suis enfilé pratiquement la moitié du bouquin...bon j'ai même pas honte et de toute façon, je me fais en parallèle les Avengers de Stern/Buscema/Palmer en Vo également :p!!!!)

    Comme tu le dis, si on accroche un peu au genre, c'est cuit d'autant que graphiquement c'est quand même magnifique. Le niveau d'anglais à pas besoin d'être énorme, du coup, la lecture est vraiment fluide d'autant qu'il n'y a pas les cases répétitives que j'ai eu lors de la lecture de l'agent X9 par exemple. Là les seules cases qui se répètent sont celles qui font le lien entre la page du dimanche et le strip du lundi et encore, c'est loin d'être systématique.
    D'ailleurs, concernant la page du dimanche, il est excellent le Starr car il a eu des contraintes pour la faire a savoir qu'il devait avancer dans son histoire alors que certains journaux ne publiaient que les daily, d'autres que les sundays et qu'enfin d'autres publiaient le tout. Mais il n'y avait pas que cela, suivant les journaux, le format devait pouvoir s'adapter au strip ou à la page vertical. Bref, un vrai challenge.

    Ce qui est au final impressionnant également c'est la qualité globale du strip et ce que j'apprécie finalement c'est l'évolution du personnage, même si je n'en suis qu'au début. C'est certainement pour cela que je lis moins rapidement les aventure de l'agent Corrigan qui finalement n'évolue pas au cours de ses aventures.
    Bref, une vrai bonne découverte et surtout un vent de fraicheur à suivre les aventure de la candide Mary!

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  7. Je suis franchement content que ça te plaise. Et vu que tu aimes le premier volume, je pense pouvoir dire que le second te plaira au moins autant, si ce n'est plus.

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  8. Yep, j'ai dévoré le premier volume et j'ai profité des promo sur Milehighcomics pour prendre le second ainsi que du Caniff (pis un peu de Byrne sur Batman et du colan sur Jemm!);)

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