jeudi 28 février 2013

Critique #80 : Modesty Blaise - Bad Suki


Cela fait longtemps que je ne vous ai pas parlé d'un de mes comic strips préférés : Modesty Blaise. Après quatre volumes très intéressants, voyons voir ce que vaut celui-ci.


 Dans ce cinquième volume des aventures de Modesty Blaise et de son fidèle ami Willie Garvin, vous retrouverez trois histoires complètes : Bad Suki, The Galley Slaves et The Red Gryphon. Bad Suki nous propose de suivre Modesy dans une enquête qui va lui tenir particulièrement à coeur car il s'agit d'une affaire de drogue en pleine époque hippie. The Galley Slaves emmènera notre duo de héros sur les plateaux de tournage d'un film. Cette situation les conduira à contrer un ancien ami devenu un grand chef dans le crime organisé et qui représente une menace non négligeable pour l'Occident. Enfin dans The Red Gryphon, Modesty et Willie se rendent à Venise pour une chasse au trésor haletante, le tout sur fond de vengeance pour un amour perdu.


Ces trois nouvelles histoires m'ont beaucoup plu. J'ai aimé que Peter O'Donnell nous emmène dans des voyages variés. C'est une des grandes forces de ce comic strip. Il est impossible de se lasser tant les cadres sont à chaque fois originaux et intéressants. Ces trois histoires ont une résonance particulière pour notre héroïne car elles la touchent profondément (The Galley Slaves est peut être la plus faiblarde sur ce point. Mais la trahison d'un ancien ami ne peut qu'affecter Modesty). En effet, dans Bad Suki, on retrouve un des sujets qui dégoûtent le plus notre héroïne : la drogue. On avait déjà eu des exemples de son aversion pour la drogue dans de précédentes histoires. En voici une preuve supplémentaire. Dans The Red Gryphon, c'est un autre aspect qui vient affecter Modesty. En effet, on va entrevoir un petit bout du passé de la belle jeune femme au travers d'un ancien amour qui refait son apparition. On sait peu de choses du passé de notre héroïne. Cette histoire gagne donc en intérêt sur ce point. Les trois aventures sont toutes très distrayantes. D'un point de vue graphique, Jim Holdaway est en grande forme. Ses cases sont magnifiques. Sa gestion des noirs et blancs est toujours aussi sublime (je suis toujours aussi fan de ses ombres).


D'un point de vue éditorial, Titan Books continue sur sa lancée. L'édition en elle-même est similaire aux volumes précédents. Il n'y a rien à redire sur la qualité de réédition des strips. Le format de lecture est agréable. En ce qui concerne le contenu supplémentaire, l'éditeur nous propose une préface intéressante signée Walter Simonson (je pense que vous avez déjà entendu ce nom. Si ce n'est pas le cas, sachez qu'il s'agit d'un grand artiste officiant essentiellement dans le monde du comic book de super-héros). Nous avons également le droit à un article très intéressant sur une facette méconnue de Peter O'Donnell : son passé d'écrivain de romans "à l'eau de rose" sous le pseydonyme Madeleine Brent. Cet article m'a particulièrement donné envie d'en savoir plus sur cette facette. J'adore le côté écrivain de thriller de Peter O'Donnell, j'espère avoir un jour l'occasion un de ses romans signé Madeleine Brent.


Vous l'aurez donc compris, ce cinquième volume des aventures de Modesty Blaise est une réussite. Les fans de la première heure seront ravis. Pour les nouveaux lecteurs, ce tome peut être une porte d'entrée intéressante vu la variété des situations proposées. D'ailleurs d'une manière générale, je trouve que chaque histoire de ce comic strip peut se lire de manière indépendante. Ce qui est une force intéressante pour attirer de nouveaux lecteurs. Bref, lisez du Modesty Blaise !


Intérêt global : /5
Qualité de l'édition : /5

 

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