lundi 15 juillet 2013

Critique #89 : Popeye Volume 2


Le premier volume des aventures de Popeye publié chez Fantagraphics était une grande réussite. Ce volume 2 était donc attendu au tournant. Voyons de suite ce qu'il vaut.


Ce second volume, intitulé "Well, Blow me Down!", regroupe les strips parus entre le 22 Décembre 1930 et le 8 Juin 1932 en ce qui concerne les daily strips. Pour les sundays, sont collectés les strips parus entre le 1er Mars 1931 et le 2 Octobre 1932. Comme pour le premier volume, les sundays sont accompagnés en bas de page du strip Sappo. Ce dernier reste une lecture sympathique. Mais bien moins intéressante en comparaison des bandes dominicales de Popeye. Dans ces bandes, justement, on continue de voir Popeye tenter de séduire Olive. Mais cette dernière refuse toujours de sortir "officiellement" avec le marin car elle le trouve trop bagarreur. Elle tente de lui arracher la promesse qu'il arrête de se battre tout le temps. Popeye accepte. Mais il ne tiendra quasiment jamais sa promesse (souvent à l'insu de son plein gré). A côté de cela, Popeye poursuit sa carrière de boxeur. L'organisateur de combat cherche toujours la personne qui pourra envoyer au tapis notre héros. Sans succès jusqu'ici. Il tentera même de battre Popeye en le mettant dans le même ring qu'un gorille. Mais notre héros ne s'en laisse pas compter. Les sunday strips sont clairement une grande réussite. C'est drôle. Il y a de l'action. Et les strips sont rudement bien menés.


En ce qui concerne les strips de la semaine, ils sont eux aussi très intéressants. Comme pour le premier volume, les dailies sont indépendants des sundays. Ils n'ont pas la même histoire. Dans les strips de la semaine, il y a plus d'aventure. Pour vous donner une petite idée de ce que vous pourrez lire,  Popeye et Olive vont partir en voyage vers un ranch qui appartient à la famille d'Olive Oyl (dans le but de le gérer). Le voyage sera mouvementé. Et la gestion du ranch encore plus. Un peu plus tard, grâce à une récompense méritée, Popeye va ouvrir en compagnie de Castor Oyl une banque. Enfin banque n'est peut être pas le bon terme puisque leur activité consiste uniquement dans le don d'argent. Popeye s'envolera ensuite vers le royaume de Nazilia, où il va aider le Roi à défendre son pays. Les divers événements conduiront même le marin à devenir Roi de ce pays ! Il y a un truc particulièrement intéressant de noter : si je ne dis pas de bêtises,  c'est dans ce volume que Popeye commence vraiment à dire qu'il a besoin d'épinards pour avoir de la force. Il y fait mention à 4 ou 5 reprises dans ce volume.


Les exemples cités ci-dessus n'étaient que quelques exemples de ce que vous trouverez dans ce volume 2. Cette lecture m'a beaucoup plu. Les dailies sont vraiment très drôle. E.C Segar a écrit une partition parfaite en faisant de Popeye le roi d'un pays le temps d'une histoire. C'était hilarant. Et dans les autres histoires, il est très drôle aussi. Mais le personnage vedette de ces dailies est clairement Olive Oyl. Segar la sublime dans son rôle comique (que ce soit lorsqu'elle est attaquée par un gang (et qu'au final elle arrive à se défendre seule en criant à tue-tête "Help!!") ou lorsqu'elle devient danseuse dans un cabaret). Le duo avec Popeye fonctionne vraiment bien.


Côté éditorial, Fantagraphics nous propose une édition parfaite. Grand format (entre le A4 et le A3). Les strips sont parfaitement reproduits. Le contenu éditorial est bon. Vous aurez l'occasion de lire une introduction écrite par Mort Walker suivi d'un article passionnant, signé Donald Phelps, intitulé "Real People, Real Theater", article dans lequel l'auteur revient sur le côté "théâtral" de Thimble Theatre.


Ce second volume des aventures de Popeye s'avère donc aussi réussi que le précédent. Si vous avez aimé le premier volume, celui-ci vous ravira tout autant. Pour les nouveaux lecteurs, on peut facilement prendre le train en route. Même s'il y a une espèce de continuité sur le fond, les histoires peuvent très bien se lire sans avoir lu les précédentes.

Intérêt Global : /5
Qualité de l'édition : /5

2 commentaires :

  1. Popeye reste à mes yeux un classique de la culture américaine du point de vue des comics, qui pourrait oublier Popeye et ses célèbres épinards qui décuplent ses forces ? http://tresorsdisney.blogspot.com

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  2. Exactement.
    Tout le monde connaît Popeye, que ce soit via les strips, les Bandes dessinées, les films et autres dessins animés.
    Et je trouve ça génial que 80 ans plus tard, ça fonctionne toujours. Cet univers vieillit vraiment très bien.

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