lundi 13 décembre 2010

Critique #31 : Dread and Superficiality

 
Qui ne connais pas Woody Allen ? C'est un artiste incontournable du monde cinématograhique. C'est ce même artiste qui a le droit à une adaptation en comic strip de ses pensées.


L'aventure sera initiée grâce à Stuart Hample. Alors qu'il travaillait dans la publicité, il a eu un jour l'idée d'écrire un comic strip sur son vieil ami Woody Allen. Les deux hommes se connaissent depuis une quinzaine d'années et se sont rencontrés lorsque Woody montait sur les planches de Broadway avec ses one man shows. Le cinéaste a approuvé l'idée de Stuart Hample. Le comic strip vit le jour en 1976 et s'achèvera en 1984. Durant toute cette période, les deux auteurs vont collaborer. Woody Allen accepte de prêter son image (Hample choisit une version cartoony du Allen des années 60). Il aura également le rôle de superviseur du dessinateur. Stuart Hample a donc toute la latitude qu'il pouvait imaginer. Il peut se plonger dans les spectacles, les films, les anecdotes et en ressortir ce qu'il l'inspire pour ses gags. C'est ainsi qu'est né le comic strip Inside Woody Allen.

C'est grâce à Abrams ComicArts que nous avons la possibilité et le plaisir de découvrir ce travail. Il nous propose dans une jolie édition (hardcover, quasiment full N&B, 230 pages) un best of du run de Stuart Hample. On y retrouve tout ce qui caractérise Woody Allen : son côté névrosé, misanthrope, narcissique...  Les strips sont pour la plupart amusants. Ils sont séparés en catégories (par exemple : Woody Allen et les femmes, Woody et les psys, Woody et ses parents...). Le tout n'est pas hilarant. Mais vous aurez souvent un grand sourire sur le visage. Ce livre est d'autant plus intéressant si vous connaissez un peu le personnage Woody Allen. Les néophytes peuvent l'apprécier, mais ce livre prend toute sa saveur quand vous connaissez un peu la psychologie du cinéaste. Le style du dessinateur est bon. Il a choisi l'option cartoony qui fonctionne très bien. Ses personnages sont très expressifs. 

En plus des strips en eux-mêmes, ce livre a un contenu éditorial sympathique : une préface de l'auteur qui explique en détail la genèse du projet... et une introduction de R. Buckminster Fuller, introduction très intéressante et amusante.

Au final, je recommande de jeter un oeil à Dread and Superficiality si vous êtes amateur du cinéaste. Ce n'est pas un achat indispensable. Mais ça peut valoir le coup. A noter qu'il existe une version française de ce livre publié par les éditions Fetjaine (coupée en deux tomes : Angoisses et Légéretés et Doutes et Certitudes). Du peu que j'ai pu voir, la version française semble être bonne.


Note Globale : et demi /5
Note du Livre :  /5






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