Huey Freeman est de retour pour notre plus grand plaisir. Petit rappel : Huey est un jeune garçon très intelligent qui a un regard sur la société très particulier. Il aime les sarcasmes. Il est cynique, un peu utopiste également. Ses cibles sont variées mais il a une préférence pour la critique de la politique américaine. Il déprime en voyant les médias (et en particulier les médias noir avec la BET en tête (Black Entertainment Television)) parler de la culture noire. Il est en colère contre les célébrités noires qui ne cessent de se ridiculiser. Il devise souvent avec son ami Caesar de tout ceci. Les autres personnages s'en donnent à coeur joie également. Le grand père ne comprend rien à la société actuelle. Riley, le petit frère de Huey, souhaite devenir un gangster ou un rappeur célèbre. Et il agit souvent comme un voyou pour montrer à son quartier (une banlieue aisée et paisible de Chicago) qu'il est le patron. Bref, on prend les mêmes et on recommence...
Ce second volume intitulé Public Enemy rassemble les strips parus entre le début de l'année 2003 et la fin de l'année 2004. Aaron McGruder concentre une grande partie de ses strips sur la guerre en Irak et les élections américaines. Bien évidemment, il n'oublie pas de parler de cinéma, musique, télévision... Le tout sous un angle critique. Et il faut le dire : c'est brillant. Tout le monde n'adhérera pas à ses propos (l'auteur recevait d'ailleurs très régulièrement des lettres de plaintes des lecteurs (ce qui conduira McGruder a se moquer d'eux également)). Mais c'est bien fait. Ses critiques sont drôles (le fond est intéressant). Tout le monde en prend pour son compte (même si il a une préférence pour attaquer les Républicains). Il n'y a aucune faute de gout.
En ce qui concerne l'édition, Three River Press nous propose une édition d'aussi bonne facture que celle du premier volume A Right to be Hostile. Softcover, le livre est plus maigre (176 pages). Les strips sont en majorité en noir et blanc. Une petite partie sont en couleurs. Malheureusement, il n'y a pas de contenu éditorial dans ce second volume (le troisième et dernier volume se rattrapera sur ce point là).
Bref, The Boondocks est pour moi une lecture vivement conseillée. D'autant plus que ces volumes sont accessibles financièrement. Dans le genre comic strip d'humour politique, c'est probablement un des meilleurs titres de ces 20 dernières années...
Note Globale : /5
Note du livre : et demi /5
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire