vendredi 8 avril 2011

Chronique #7 : Sherlock Holmes Episode 2


Episode 2 : L'affaire Sir Aubrey
(Strips parus entre le 19 Avril et le 13 Juin 1954)


Après une affaire brillament résolue, Sherlock Holmes et Watson rentrent chez eux tranquillement. Pendant ce temps, il semble se passer des choses sur les quais de Londres. Un certain Sir Aubrey a été retrouvé sans vie dans un baril (rempli d'un liquide), les tentatives d'assistance ayant été vaines. 

Sir Aubrey est en fait le nouveau Gouverneur de Jamaïque (nommé la veille de sa mort). Cette mort contrarie fortement Mr Beevers, le directeur des quais de Londres. Pour lui, cet accident semble lui faire croire qu'il va être viré. Mais visiblement l'hypothèse de l'accident n'est pas partagée par tous les « spectateurs ». Pour mettre les choses au clair, il décide d'appeler Sherlock Holmes. Enquête qu'acceptera le détective. Pendant le trajet qui les mène à la rencontre macabre de Sir Aubrey, Holmes et Watson entament l'enquête.

Arrivés sur les lieux du présumé accident, Holmes commence à inspecter le corps. Pour lui, la cause de la mort n'est pas la noyade mais l'empoisonnement. En effet, Sir Aubrey possède une marque typique d'un empoisonnement sur la main. Cette marque ayant probablement été faite avec une épingle (ou tout autre objet ressemblant à une épingle). De plus, le cadavre a un rictus caractéristique d'une mort par empoisonnement. Quelques instants de recherche à proximité du corps suffiront pour trouver l'arme du crime.

Depuis le début de l'enquête, une foule s'est agglutinée aux alentours de la scène du crime. Elle est composée des membre de l'équipage qui refusent de travailler. Jeremiah, le maitre d'équipage du Morning Star( le bateau sur lequel les barils allaient être chargés), explique la raison de cet arrêt de travail. Ils ont tous peur de la malédiction que Big Juan (un membre de l'équipage) a lancé contre Sir Aubrey quand ce dernier a voulu chasser l'homme des quais. Apparemment, personne n'était présent lorsque le suspect aurait lancé sa magie contre Sir Aubrey. Alors qu'Holmes poursuit son investigation, il remarque que Mr Beevers est particulièrement énervé. Il lui demande pourquoi il est pressé de charger la cargaison de barils aussi rapidement. Son interlocuteur une réponse peu convaincante. De plus, il congédie soudainement le détective en prétextant que cette affaire était du ressort de Scotland Yard. Tout ceci semble suspect pour Holmes et son acolyte. Ils décident de continuer l'enquête de leur côté.


Jeremiah conduit Holmes et Watson à la cabane de Juan. Entendant des bruits étranges dans la cabane, ils se mettent à espionner. Big Juan est en pleine cérémonie vaudou. Devant ce spectacle, Watson exprime sa stupéfaction de manière un peu trop audible. Big Juan remarque la présence des intrus. La discussion entre les protagonistes commencent. Après évocation des faits, Juan se déclare innocent. Il nie avoir tué Sir Aubrey. Ce que semble croire Holmes. L'interrogatoire terminé, Jeremiah somme Juan de retourner travailler. Cette discussion n'aura pas été vaine puisque le détective dit connaître l'identité du meurtrier et qu'il ne reste plus qu'une seule question à laquelle il faut trouver une réponse. Pour cela, ils doivent vérifier une dernière chose : le contenu des barils. La découverte sera très intéressante. Les barils contiennent de la poudre à canon. Tout semble être en place dans la tête de Sherlock. Il a visiblement élucidé ce cas. Malheureusement, il va être difficile de révéler quoi que ce soit. En effet, le duo de détective aura à peine eu le temps d'ouvrir quelques barils qu'ils se font assommés. Quelques instants plus tard, Holmes et Watson se réveillent dans un véritable enfer. Les quais sont en flammes. Ils sont littéralement entourés de toute part par ce feu alimenté par les quelques barils de rhum (présent initialement pour masquer la cargaison de poudre). Même la mer est en flamme. Seule solution pour espérer se tirer d'affaire : plonger dans l'eau et passer sous la barrière de flammes.

Ils sont saufs. Alors que la police maritime les ramènent sur la terre ferme, Sherlock Holmes et Watson remarquent qu'une des cheminées de la fabrique de thé (située elle aussi sur les quais) est en train de cracher de la fumée. Ils se rendent rapidement sur place pour vérifier pourquoi le fourneau fonctionne. Ils trouveront le sac de protection contre les mauvais esprits de Big Juan. En associant ce fait à l'odeur de chaire brulée qui émane du fourneau, les deux détectives ne voient qu'une conclusion possible. Le duo décide alors de rejoindre l'inspecteur Lestrade (de Scotland Yard) qui est actuellement en train d'interroger Mr Beevers, le gérant de la compagnie Kingston Rum. Pendant cette entrevue, l'assistant de Mr Beevers entre dans la pièce et indique que les vêtements d'Holmes ont été retrouvés flottant sur la Tamise. Lestrade en déduit que le détective n'a pas pu en réchapper. C'est alors que le supposé noyé apparaît.

Il expose sa théorie sur les raisons de la mort de Sir Aubrey

Holmes expose ensuite tous les autres incriminant Beevers (l'élimination de Juan, l'utilisation de ses artifices pour le rendre responsable du trafic d'arme, les empruntes de Beevers trouvées sur le lieux du crime...). Voyant que la situation est inextricable, le nouveau suspect n°1 tente de s'enfuir. Il fera une chute mortelle dans les escaliers. Chute doublement mortelle puisque le bougre avait pris du poison pour être sûr de ne pas être capturé. Affaire résolue.


Mon avis : Seconde épisode des aventures de Sherlock Holmes plutôt réussie. Edith Meiser propose une histoire intéressante, bien rythmée. Frank Giacoia de son côté rend une bonne copie. Son Londres de la fin du 19ème siècle – début 20ème est joli à regarder. A noter l'apparition de l'Inspecteur Lestrade. Apparition rapide mais qui donne déjà le rapport de force qui existe entre Holmes et lui. Ca promet pour la suite.

2 commentaires :

  1. En tout cas graphiquement c'est vraiment superbe.

    Y'a pas à dire, c'est vraiment le genre de dessins qui m'attirent sans conteste.

    Merci de nous faire (re-)découvrir tout cela, jonathan!

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  2. De rien. Le prochain épisode sera du 100% puisque je n'ai publié la chronique nul part.

    Sinon, c'est vrai qu'on voit tout le talent de Frank Giaicoia. Mais honnêtement, ça aurait été encore plus beau si tout le tp collectant les épisodes avait pu jouir d'un matériel nickel (l'éditeur a dû se servir parfois de coupures de journaux de l'époque au lieu des strips originaux).

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