vendredi 10 juin 2011

Chronique #13 : Modesty Blaise Episode 2

Episode 2 : The Long Lever
(Strips parus entre le 23 Septembre 1963 et le 2 Janvier 1964)

Rio de Janeiro, Brésil. C'est dans cette ville que se tient un important congrès scientifique de l'UNESCO sur les radio-communications en Amérique du Sud. Ce congrès est surveillé par la CIA. Elle surveille en particulier un des intervenants, le Dr Kossuth. Ce dernier n'est visiblement pas surveillé que par la CIA. En effet, un soir, le Dr Kossuth va tout simplement s'évanouir dans la nature. Il disparaît soudainement de son hôtel. Les kidnappeurs ont réussi leur coup. 

 

Le lendemain, dans un restaurant anglais assez chic, Sir Gérald rencotnre Willie Garvin. Ce déjeuner a un but précis : Sir Gérald a reçu une demande d'aide de la CIA et souhaite confier cette mission à Willie. Ce dernier est intéressé mais n'acceptera la mission à la seule condition que Modesty Blaise donne son aval. Il est inflexible sur ce point. Sir Gérald doit se résigner. Les deux hommes partent donc à la rencontre de Modesty dans ses appartements.


 

Sir Gérald commence donc son exposé. Tout le passé du Dr Kossuth y passe : américain d'origine hongroise. Il a vécu une partie de la guerre dans un des camps de réfugiés en Grèce. Il quittera ce camp pour les Etas-Unis où il fera de brillantes études. Il retrounera ensuite en Hongrie, ce qu'il regrettera amérement par la suite. Il résussira à quitter l'Europe Centrale lors de la révolution de 1956. Mais son passé le rattrape puisqu'il s'est fait kidnappé la veille par des communistes à Rio de Janeiro. Modesty est assez surprise d'entendre cette histoire. Les « agents rouges » comme elle les appelent opèrent rarement aussi loin de leur base. Mais il y a une raison à cela : les travaux du Dr Kossuth sont précieux. Il travaille sur la technologie du Laser.

 

Sir Gérald ajoute que la CIA pense que le Dr Kossuth est retenu prisonnier sur un navire (le Flamenco appartenant à un certain De Sa) faisant route vers l'Europe. Modesty Blaise accepte la mission. Après concertations, un plan est établi : Modesty et Willie vont jouer le rôle de naufragés et vont être mis sur la route du Flamenco dans un canot de sauvetage.

Le temps de mettre au point les derniers détails, Modesty et Willie se retrouvent quelque part en plein océan Atlantique dans leur canot de sauvetage. Ils mettent à profit le temps d'attente pour étudier certains points de la mission.

 

Il aura fallu à peine quelques heures pour que le Flamenco arrive à proximité du canot de sauvetage. 

 

Modesty et Willie (se présentant comme étant Molly et Bill Cheney) sont accueillis chaleureusement par le maitre du navire : monsieur De Sa. Il met à leur disposition une cabine pour qu'ils puissent se reposer. Modesty et Willie se retrouvent dans cette cabine pour faire un premier bilan des personnes rencontrées. Pour le moment, le personnage le plus étrange semble être ce Kaverin, dont l'accent est typique de l'Europe Centrale. Les infos de la CIA semblent à priori correctes. Nos deux héros décident donc de se fondre dans la masse, gagner la confiance des gens et attendre un jour ou deux avant de passer à l'action.

Les jours passent. Modesty et Willie sont totalement intégrés. Seul Kaverin continue de soupçonner ces deux personnes comme étant des agents secrets. Il a tenté de les appater pour voir s'ils allaient tomber dans son piège. Mais ils n'ont pas réagi comme il l'espérait. Il ne reste plus que douze heures avant que le navire arrive à sa première escale. Il va donc falloir faire vite. Modesty et Willie décident de passer à l'action le soir même. Il savent à présent que si le Dr Kossuth est sur le navire, il ne peut que se trouver dans la seule pièce qu'ils n'ont pas pu inspecter.

Le soir venu, Willie part en reconnaissance. Il arrive à proximité de la cabine et y entre discètement. Une surprise l'y attend.


Le plan a échoué. Willie est aux mains de l'ennemi. Modesty a été droguée et est à présent inconsciente. Les deux héros sont retenus prisonniers dans leur cabine. Il faudra quelques instants à Willie pour se libérer de ses entraves. Il aide Modesty à reprendre conscience et lui fait son rapport. La conclusion évidente est qu'ils ont dû manquer un détail. Mais ils ne voient pas lequel. Pour l'heure, ils décident de jouer la comédie (ils remettent les menottes à leurs poignets) et d'attendre l'occasion idéale pour faire la lumière sur cette affaire.

Les choses sont mal engagées. De Sa (et Kaverin) ont visiblement l'intention de supprimer les deux agents. Ils attendent juste l'aval de leur chef (basé en Europe Centrale). Quelques heures plus tard, alors que Modesty et Willie mettent au point un plan pour se sortir de ce guêpier, un homme entre discrètement dans leur cabine pour les libérer. 


Modesty commence à comprendre ce qu'il se passe. Cet homme est présent volontairement sur ce navire. C'est pour cela qu'il était libre de tout mouvement. Avec ce fait en tête, les deux agents passent à l'action. Première étape : prendre d'assaut le poste de commandement du navire.

A présent, Modesty dirige le navire vers la côte la plus proche (ils sont au large de la Guinée) et fait stopper celui-ci au niveau d'une île. Willie emmène immédiatement le Dr Kossuth sur la plage. Modesty restant en arrière pour faciliter leur fuite. Les trois fuyards réussiront à atteindre la jungle sains et saufs. Le Dr Kossuth explique pourquoi il s'était rendu pacifiquement. Il a fait tout ça pour sa fille (dont il a appris l'existence il y a peu).


Après une longue explication entre Modesty et le Dr Kossuth (en particulier sur leur passé presque commun dans le camp de réfugiés de Kalyros), celle-ci décide de laisser le docteur partir. Elle met KO willie pour qu'il ne soit pas impliqué dans cette décision. 


Trois semaines plus tard, Modesty se retrouve devant Sir Gérald pour lui faire son rapport. 


Mais au final, le choix de Modesty n'aura servi à rien. Le Dr Kossuth a été abattu par Kaverin, alors que ce dernier et le Flamenco était attaqué par un destroyer américain (le bateau était surveillé depuis les airs par la CIA et a prévenu le destroyer le plus proche dès que le Flamenco pris une route étrange).




Mon avis : Cette histoire d'espionnage fut très intéressante. Le rythme est bon. Le retournement de situation (le piège de la cabine) est très bien amené (personnellement je ne l'avais pas vu venir). Ce qui m'a le plus plu dans ce histoire, c'est le choix fait par Modesty qui prend un risque énorme en laissant le Dr Kossuth s'enfuir. Elle a suivi ce que lui dictait son coeur quitte à mettre en péril l'Occident. J'ai trouvé intéressant que Peter O'Donnell choisisse ce scénario plutôt inhabituel pour une histoire d'espionnage. Je trouve que ça la rend plus crédible. 

Prochain épisode : The Gabriel Set-up

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